Blind Spot : un light novel made in France qu’il est bien !

A la base, je devais parler de Blindspot en début d’année 2015 mais entre temps j’ai eu piscine et poney club. C’est maintenant de l’histoire ancienne car j’ai enfin finis le troisième et dernier tome il y a peu de temps ! Une fois n’est pas coutume, je vais parler d’un light novel un peu particulier puisque l’auteur est tout simplement français. Parfois ça fait du bien de voir ce qu’il se fait par chez nous avant de s’intéresser au Japon.

En attendant la sortie des Light Novel Sword Art Online et Spice & Wolf par l’éditeur Ofelbe, je voulais en lire un déjà publié en France et c’est à ce moment là que j’ai découvert Blind Spot, un roman qui prend exemple sur le modèle des light novels japonais, à savoir : un roman destiné à un public de jeunes adultes sous forme de petit livre loin d’être indigeste !

Le Livre en lui même

Le format du livre est un peu bizarre puisqu’il est plus allongé que la plupart des autres romans mais heureusement, ça ne dégrade en rien le confort de lecture qui reste plus que correct. Blind Spost est publié par Univers Partagés Editions et imprimé par Amazon qui doit être un partenaire car le livre est difficile à trouver en librairie. Certaines librairies n’ont d’ailleurs pas réussi à trouver le titre, m’obligeant à le prendre sur Amazon, ce qui n’est pas plus mal parfois.

blind-spot-t1-2-3-photoCrédits : univers-partages.org

Avant de parler de l’oeuvre en elle même, il est bon de préciser que Blind Spot est une histoire complète en 3 tomes déjà disponible, chacun au prix doux de 8.99€ pour un peu plus de 200 pages. C’est également disponible en version dématérialisé via Kindle, Itunes et Google Play à un tarif alléchant de 2.99€/le tome !

Une héroïne pas comme les autres

Ayako est un lycéenne tout ce qu’il y a de plus normale jusqu’au moment ou en début d’année, le professeur explique à toute la classe qu’elle a une déficience visuelle. Se sentir à part, différent des autres n’est pas agréable du tout quand on essaye de vivre comme tout le monde. Heureusement elle peut compter sur ses ami(e)s qui l’aiment et l’apprécie pour ce qu’elle est, une personne comme les autres malgré son handicap.

Le nom de famille de Ayako (Suzumiya) ne vous ai peut être pas inconnu et c’est bien normal car c’est un petit clin d’oeil à la mélancolie de Haruhi Suzumiya que doit bien aimer l’auteur pour l’utiliser en tant que nom de son personnage principal ! Personnellement, je n’ai pas encore vu ou lu cette oeuvre mais si Guillaume Lebigot en est fan alors il faudra que je me penche sur le sujet à un moment ou un autre.

Une oeuvre qui aborde intelligemment le handicap

Blind Spot ou littéralement « Angle mort » porte bien son nom car il nous fait découvrir le handicap visuel à travers le quotidien de Ayako Suzumiya, une jeune lycéenne japonaise malvoyante de naissance. Lui même malvoyant, l’auteur s’inspire de sa propre expérience pour nous livrer un joli roman à la fois touchant et joyeux qui se lit tout seul. Qui dit Light Novel, dit quelques illustrations parsemés tout au long du roman pour en renforcer l’immersion et c’est Saeko Doyle, une illustratrice qui en est en charge.

Crédits : univers-partages.org

Quelques petits défauts loin d’entacher l’oeuvre

Passionné par le Japon et tout ce qu’il englobe, l’auteur place son histoire dans la ville de Tokyo de nos jours et c’est parfois agréable de retrouver des traditions purement japonaises tels que des plats traditionnels (curry) ou encore le fait d’enlever ses chaussures avant d’entrer dans une maison ou à l’école. Mais c’est parfois aussi un peu bizarre quand on lit certains phrases qui ne sonnent pas vraiment français, peut être que c’est moi qui ai la version japonaise en tête mais je n’ai jamais entendu personne dire « Faisons de notre mieux » (Gambatte). C’est presque digne d’un shonen tout droit sortie du Jump et ça ne sonne pas très bien en français.

Evolution de l’histoire tome par tome

Le premier tome est une sorte de découverte de l’univers ainsi que des personnages dont Ayako qui essaye tant bien que mal de vivre comme tout le monde malgré sa forte déficience visuelle. L’écriture est fluide et on ne s’ennuie pas alors qu’il n’y a ni magie ou autre élément fantastique. La vie de Ayako est pourtant tout ce qu’il y a de plus banal pour une lycéenne, passant des crêpages de chignons entre filles aux premiers amours d’une lycéenne timide et réservé. C’est une excellente introduction dont le point fort est cette capacité de l’auteur à nous faire ressentir les émotions que ses personnages éprouvent. Ce premier tome permet également d’en apprendre plus sur le handicap du personnage principal ainsi que sa façon de vivre et ses petites habitudes.

Comme une bonne partie des lycéennes, Ayako a un rêve et ce qu’elle souhaite, c’est devenir chanteuse/idole et ce premier tome n’est pas avare en pistes avec le sempiternel Karaoké, les compliments sur sa voix mais c’est surtout dans le second tome que l’histoire commence à prendre son envol quand Ayako décide de se tourner vers le monde du doublage plutôt que celui de chanteuse qui ne lui est pas vraiment accessible. Malheureusement ce second tome ne touche qu’en surface tout ce qui touche au doublage mais reste quand même dans la continuité du premier.

Il faudra attendre le 3ème et dernier tome pour que le doublage devienne enfin prépondérant et c’est exactement ce que j’attendais de Blind Spot même si je trouve que ce dernier tome va très vite, beaucoup trop à tel point que j’en viens à regretter l’absence de tome 4 et 5, ouais rien que ça. Et ce n’est pas l’épilogue ultra court qui me fera dire le contraire. Un certain goût d’inachevé me reste en bouche.

Le développement du handicap ainsi des sentiments de Ayako est vraiment intéressant voir passionnant et bien développé, l’immersion est elle aussi présente à tel point qu’on en réclamerait plus à l’auteur. Heureusement qu’il y a une section fan art à la fin du dernier tome qui propose pas mal de jolies dessins. Tout ça pour dire que j’ai beaucoup aimé Blind Spot et que je vous invite à le découvrir si ce n’est pas déjà fait !

Posté le 12 décembre 2015 à 17:35 par freedommaner

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