Orange : un shojo pas exactement comme les autres !

Orange c’est un peu le genre de titre que je n’aurais jamais acheté de moi-même si tout le monde n’en avait pas parlé même si généralement je ne me fis pas spécialement à l’avis de la populace. De base j’ai toujours eu un peu de mal avec les slice of life, les shojos et les histoires d’amour en thème principal. Pas que ce soit si mauvais que ça, c’est juste que ce n’est pas spécialement ma tasse de thé puis après à part Random Walk je n’en ai pas spécialement lu beaucoup, j’espère qu’Orange me fasse aimer le shojo, enfin on verra bien.

J’accorde beaucoup d’importance au livre en lui même et vous devez le savoir depuis le temps si vous lisez mes articles (enfin j’espère qu’il y a au moins une personne :o) et ici c’est du tout bon ! Je n’achetais pas souvent de manga aux éditions Akata mais ça c’était avant car maintenant je suis le très bon Magical girl of the End dont la qualité du livre n’est pas la même du tout (voir ma critique de MGoftE), pareil pour les Torches d’Arkylon, et pour finir Prisonnier Riku dont la qualité par contre est pas mal ! Ce premier tome d’Orange est de très bonne facture, que ce soit la pochette ou la qualité du papier ce n’est que du bonheur ! Et pour couronner le tout la pochette et la couverture sont différentes, j’adore j’adore et j’adore encore, bon point pour Akata !

Bon au niveau du dessin je vais laisser parler l’auteur qui dans son « petit mot de l’auteur du tome » dit elle même qu’elle n’est pas douée en dessin mais qu’elle cherche perpétuellement à s’améliorer. Rien qu’à voir les premières pages, on remarque facilement et sans être un pro du dessin que parfois c’est assez mal foutu, les proportions et plus simplement les jambes en mode baguette ultra fines de personnages anorexiques de certains personnages, bon j’en ris parce que c’est marrant et que je ne juge pas que sur le dessin mais là ça saute aux yeux ! Par contre j’aime beaucoup le charadesign, les personnages principaux sont assez léchés, surtout Naho quoi que c’est assez classique, après ça reste très shojo quoi.

En un screenshot on voit bien les jambes trop fines et le charadesign, faire d’une pierre deux coups quoi !

J’ai cherché quelques informations sur l’auteur et je suis tombé sur une page dédié sur le site d’Akata, j’aime beaucoup quand les éditeurs proposent du contenu comme ça, c’est disponible ici dans le paragraphe ci-dessous qui est un copier-coller de la petite biographie dispo sur le site !

L’auteur Ichigo Takano fait ses débuts en 2002, dans le magazine shôjo Betsuma, avec son histoire courte START. Très vite, elle se fait remarquer grâce à son style graphique résolument moderne, à la fois pop, innovant mais aussi très « fashion ». Après plusieurs histoires courtes, elle signe son premier succès : Dreamin’ Sun (10 tomes). Suite à cela, elle enchaîne avec orange, une série qui devient très vite culte, mais au destin compliqué, et hélas interrompue, en pleine ascension, en 2012. Ichigo Takano hésite alors à interrompre sa carrière de mangaka, mais grâce à Futabasha (éditeur avant-gardiste et connu pour des titres de qualité comme Coq de combat, Zero pour l’éternité, Syndrome 1866), elle dédice finalement de recommencer à dessiner dès 2013. Elle reprend alors orange dans les pages du magazine seinen Monthly Action, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs, et signe même en parallèle une autre série : Re Collection. Désormais sous les feux des projecteurs, et choyée par son éditeur, la mangaka n’a pas fini de faire parler d’elle !

Si j’ai acheté ce shojo/slice of life ce n’est pas spécialement pour sa romance mais plutôt pour le côté science fiction/poésie promis par l’éditeur qui a attisé ma curiosité . Ça m’a vraiment donné envie de le lire car j’adore quand c’est beau, poétique et puis je suis un fan invétéré de SF comme bon nombre de personnes (Au passage petite dédicace à Stargate série que j’adore et qui me vient directement à l’esprit quand je parle de SF !). Bon on va peut être passer un peu à l’histoire d’Orange maintenant, tout commence quand Naho notre héroïne principale reçoit une lettre assez spéciale dont l’expéditeur n’est autre qu’elle même, mais la elle du futur. Qu’est ce qui est écrit dans cette lettre ? Bah en gros c’est plus un roman qu’une lettre car elle décrit les événements qui se sont déroulés dans sa vie et qui vont arrivés dans un futur plus ou moins proche pour la Naho du présent. Naho étant une fille plutôt peureuse, voir rongé par les remords comme il est dit dans le synopsis, elle veut que sa elle du présent ne commette pas les mêmes erreurs avec Kakeru celui qu’elle aime en lui disant de ne pas faire ceci ou cela. Et parfois elle va carrément lui dire quoi faire, ce qui sera plutôt déroutant pour la Naho du présent qui n’y croit pas trop au départ. Sauf que ça va effectivement se passer comme décrit dans la lettre et c’est à partir de ce moment qu’elle va se poser des questions, en gros quoi faire ?!

Le personnage de Naho est assez classique pour un shojo, une jeune fille qui manque d’assurance et regrette parfois les choix qu’elle a fait, pour la résumé c’est une trouillarde comme on en voit un peu partout dans les histoires à l’eau de rose. Plutôt que déranger les autres, elle préfère souffrir en silence. Après j’aime bien le fait qu’elle essaye de dépasser ses peurs et d’aller de l’avant mais ce n’est pas encore assez prononcé pour le moment, peut être qu’à l’avenir ce sera autrement. Le contraste avec la lettre et ce qu’elle fera ou non est agréable à lire et donne un peu de rythme et de piquant au manga car après tout ça il y a aussi le côté romance avec le nouvel élève Kakeru qui ne la laisse pas indifférente, c’est peut être ce qui m’inspire le moins et l’auteur ne va pas hésiter à user des cordes sensibles pour nous attendrir avec au hasard hasard : la mort d’une mère, un adolescent qui se retrouve seul sans aucun parent, ok c’est triste mais je trouve que c’est un peu trop facile et banal. On a aussi le droit à des stéréotypes à la con qui sont parfois vrai, du genre une nana qui ne veut pas que son mec parle avec d’autres nanas, un truc qui m’a toujours bien fait rire et que je n’arrive pas spécialement à comprendre, c’est beau la jalousie !

Par contre ce qu’il y a de très bien foutu dans ce manga, ce sont les flashback/flashforward du futur (ouais j’appel ça comme je veux mais vous avez compris hein ?!) qui surviennent de temps en temps par rapport à l’histoire présente. Je trouve que c’est assez original (bon j’ai pas beaucoup de culture shojo SF hein mais bon ça reste une supposition), pour une fois que ce n’est pas un « flashback » du passé avec le présent mais plutôt mêlant futur et présent ici. WAITTTT….. mais s’il y a le futur, le présent c’est le passé non ? Bon c’est écrit comme ci le présent était bien le présent mais bon au final je m’embrouille un peu dans les explications, ce qui n’est pas le cas du manga. De plus la narration est plutôt fluide, j’adore également quand les personnages se parlent à eux même, font ressortir leurs sentiments et ici en plus avec la lettre, ça rend super bien !

En bonus on a carrément le droit à une petite histoire bonus en plusieurs chapitres, un par tome si je ne dis pas de bêtise et c’est vraiment sympa, on se sent chouchouter. Les pages bonus sont nombreuses et c’est assez étonnant car je n’ai pas spécialement l’habitude de voir autant de choses mais je ne vais pas m’en plaindre car j’adore les bonus ! Par contre c’est un bonus Shojo, une histoire d’amour, beurk quoi que des jumelles lycéennes, ça laisse mon grand esprit songeur ! Puis il y a les remerciements de l’auteur envers ses fans, assez classique mais qui fait toujours plaisir !

Après en avoir entendu parler de façon plutôt élogieuse, considéré comme un incontournable, je trouve ça personnellement un peu exagéré, surtout certains commentaires sur la page akata qui a relayé la réaction de certains lecteurs. Je ne vais pas me moquer d’eux car on réagit chacun différemment et certains ont du trouvés ça magnifique, en ont pleurés toutes les larmes de leur corps et je veux bien les comprendre un peu mais ce n’est pas mon cas. Certes j’ai bien aimé ce premier tome d’orange qui est assez rafraîchissant et pas un mauvais shojo, voir même un bon/très bon mais ce n’est pas le coup de coeur que j’espérais. Après ça change un peu de mes lectures ou il y a très peu de shojo et je pense quand même que celui-ci fera très certainement parti de ma collection manga. Vous pouvez retrouver mon ressenti sur le tome 2 dans mes lectures du mois de Janvier 2015 mais attention je spoil un peu. Après si vous voulez vous faire une idée, le manga est également disponible légalement en ligne via l’excellent Crunchyroll Manga.

Posté le 2 février 2015 à 13:30 par freedommaner

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