Rudolf Turkey : Viva Las Vegas !

En me baladant dans une librairie générale qui fait un peu de tout, je suis tombé sur un présentoir avec des extraits de manga gratuit. Bien entendu je ne me suis pas fait prier et je me suis servis un peu comme quand on va manger au flunch : à volonté ! Et dans le tas de bouse que j’ai lu car oui il y avait pas mal de trucs pas terribles (des shojo et des titres moisis), bah il y avait Rudolf Turkey qui m’a tout de suite intrigué.

Rudolf Turkey est un manga paru aux éditions Komikku dont je ne suis pas spécialement expert, le seul autre manga que j’ai lu venant de Kommikku étant : Reversible Man (qui au passage est pas mal du tout ! ). Au Japon il est publié par KADOKAWA CORPORATION ENTERBRAIN, 3 tomes sont disponibles pour le moment et il est encore en cours de parution. En France le tome 3 est prévu au début Avril, autant dire qu’on aura vite rattrapé la parution japonaise. L’auteur Hiroko Nagakura que je ne connais n’y d’eve ni d’adam est une mangaka, ce que je n’aurais pas pu deviner et qui m’étonne car Rudolf Turkey est quand même assez « macho » comme titre. D’après différents sites, ce serait son premier manga même si elle a été dessinatrice pour Densetsu no Yuusha no Densetsu. D’ailleurs elle dispose également d’un blog qui est plutôt sympa même s’il n’est pas mis à jour très souvent (une fois par mois) mais il y a quelques illustrations et dessins de Rudolf Turkey plutôt sympa !

Le livre en lui même est de très bonne facture, que ce soit le papier épais, la texture de la pochette ou encore le dessin et les couleurs de la couverture qui sont différents de la pochette, c’est un sans faute pour Komikku qui cherche tout comme les éditions Ki-oon à nous proposer un produit de qualité qu’on veut dans sa collection, enfin pour ma part. Après il y a aussi le dessin qui est vraiment très agréable à suivre ainsi que la traduction qui semble très soignée. Les vêtements d’époque sont vraiment beaux et visuellement c’est plus que correct. Le découpage est de qualité ainsi que les actions fluides, faciles à suivre et que dire de l’arrière plan hum, c’est pas mal même s’il y a parfois beaucoup de blanc ou de fonds noirs, un peu comme dans les shojo.

L’histoire se déroule aux Etats Unis dans les années 50, ce qui est assez rare pour être souligné alors que personnellement je suis très friand de cette époque. Le héros principal n’est autre que l’adjoint au maire de la métropole de Gond Lond, une ville fictive qui ressemble étrangement à Las Vegas, enfin pas si étrange que ça vu que l’inspiration et l’époque y sont pour beaucoup. C’est en effet vers ces eaux là que Las Vegas se développe à grande vitesse et que la mafia fait parti des investisseurs. Les chiens ne faisant pas des chats, je vous laisse imaginer ce qu’il se passe dans cette ville, comme on entend souvent : Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.

Déjà c’est un bon point pour l’univers qui change du futur ou de notre époque, revenir dans le passé parfois c’est pas si mal et ça fait penser aux débuts de Las Vegas dans le Nevada, la ressemblance est frappante ! Bon il est temps de revenir à notre héros principal car je commence à divaguer sévère là. Rudolf Turkey, notre adjoint au maire est un homme ayant une vision assez personnelle de la justice et de bien d’autres choses. Ses goûts font de lui un être se rapprochant d’un mafieux entre l’argent qu’il chérit plus que tout, les femmes qu’il collectionne, le pouvoir qu’il convoite et son fameux cigare toujours au bec, bref tout l’attirail d’un héros BAD ASS. Rudolf apparaît comme une personne plutôt peu apprécié par les autres et son entourage en raison de ses vices qui le font ressembler à un parrain de la mafia mais dans tout le premier tome on ne voit aucune affiliation à un mouvement/groupe mafieux, illégal ou interdit, et ça ne sera pas non plus dans le tome suivant, je pense personnellement que c’est une personne plutôt terre à terre qui est juste un peu border-line. C’est à dire qu’il n’hésite pas à faire des choses plus ou moins graves et pas très légales mais toujours en flirtant avec la légalité ou pas très loin !

L’histoire n’est pas linéaire et on le voit par exemple : sauver un club d’intrus en le rachetant, protéger son argent d’une tentative de vol dans une banque et j’en passe. Bizarrement chaque action qu’il effectue n’est pas sans retombé financière, il s’en sort toujours avec de l’argent, en en gagnant pas mal et jusqu’à présent la chance lui sourit mais il n’y a pas que ça. Il est calculateur et ne fait pas confiance si facilement, c’est ce qu’il lui vaut d’être toujours en vie pour le moment. S’il n’a aucun intérêt à faire quelque chose, il ne va tout simplement pas bouger le petit doigt car il ne fait pas dans le bénévolat, ce qui lui donne un petit côté détestable. Turkey c’est aussi un trio de choc avec son assistante en chef Momoko et un autre subalterne du nom de Aigue-Marine, tous les deux prêt à défendre leur boss en qui ils ont une confiance aveugle et absolue, quitte à se retrousser les manches, mettre sa vie en danger et aller au casse pipe !

Mais tout ne lui réussit pas aussi bien, surtout dans un domaine : l’amour ! En effet Rudolf Turkey est éperdument amoureux d’une femme qui s’appelle : « Lapin », on repassera pour le nom mais son personnage est assez intéressant car elle le repousse à chaque fois. Il a beau savoir comment fonctionne le monde, la finance, les mafieux et comment gérer des établissements ultra lucratifs, il n’arrive pas à obtenir le coeur de cette femme. Il a beau faire des efforts et tenter inlassablement chaque semaine de la séduire mais ça ne fonctionne pas. Je pense qu’elle n’est pas intéressé par l’argent qu’il dépense pour l’amadouer et c’est tant mieux car une femme vénale putain ce que c’est horrible surtout quand on a pas beaucoup d’argent, non non je ne parle pas de vécu ! Bon on décèle quand même quelques éléments dans les expressions de Lapin qui prouve qu’elle en pince peut être un peu pour Turkey, ce n’est qu’une de mes nombreuses interprétation made in madame Irma mais c’est fort probable ! Rudolf Turkey n’est pas si détestable que ça mais il vit dans la démesure et son comportement ne plaît pas à celle dont il veut conquérir le coeur. Après c’est un peu secondaire dans l’histoire et l’intrigue principale est plutôt accès sur ceux qui s’en prennent à Turkey et veulent le réduire au silence car il deviendrait de plus en plus menaçant et important.

Au final, Rudolf Turkey est une bonne surprise pour ma part même si ça se lit assez rapidement, ça reste très agréable. Le cliffhanger de fin du premier tome n’est pas mauvais sans toutefois être exceptionnel et donne envie de lire le second tome qui est d’ailleurs sorti depuis le temps que je devais faire cet article. En tout cas j’adore l’univers et les personnages que je trouve plutôt bien travaillé, pour le moment on ne sait pas combien il y aura de tome au final mais je doute qu’il y en ai tant que ça, ce qui en fait un investissement intéressant. Après je peux me tromper et ce sera une longue série mais perso je ne le vois pas comme ça !

Posté le 17 février 2015 à 16:00 par freedommaner

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