Derrière ce titre un poil racoleur (je l’avoue mais il me plaît beaucoup!), se cache un titre que je n’aurais peut être jamais acheter sans ce magnifique visuel ou l’on voit deux gonzesses tirer une tronche pas possible tout en dégustant une sucette. Je n’avais même pas encore lu le synopsis que j’avais déjà acheté le manga, ce qui ne m’arrive pas souvent ! C’est assez rare que j’achète juste en fonction du visuel mais ici impossible de ne pas craquer, gros coup de coeur !
Uwagaki est édité au Japon par Kadokawa et en France aux éditions Doki Doki. Je ne regarde pas encore spécialement le catalogue des éditeurs en particulier hormis celui de Ki-oon (fanboy’s vous dites ?!) pour faire mes achats mais je commence doucement à avoir des manga de chez Doki Doki dans ma collection, pas encore beaucoup mais deux titres que j’apprécie : Zelphy, Uwagaki et bientôt Sun Ken Rock je l’espère ! L’auteur Yasohachi Ryo semble inconnu chez nous, même en fouillant sur différents sites d’informations d’auteurs, on ne trouve pas d’informations mais c’était sans compter sur mes talents de détective ! Baka-update, un site que je ne connais pas spécialement depuis longtemps, et dont je ne peux prouver la véracité de ses propos indique que Yasohachi Ryo aurait fait d’autres manga, la plupart étant des one shot hentaï (5 quand même) avant de se lancer dans le genre comédie/romance.
J’adore la pochette comme dit précédemment : le visuel est différent de la couverture du livre (qui est rose à points blancs, beurk), l’expression des visages m’a complètement convaincu, trop mignon ! Le petit plus que j’adore par dessus tout, ce sont les languettes intérieures de la pochette avec le goût des sucettes et autres sucreries/pâtisseries dans les tomes suivants. Bref le livre en lui même est plutôt de bonne qualité, pas super épais à cause du papier un peu fin mais bon un coup de coeur reste un coup de coeur quoi qu’on veuille, quoi qu’on fasse hein ^^
J’ai à peine lu les deux premières pages qu’une chose m’a déjà choquée : un passage ou la traduction/adaptation est un peu spéciale : » Tu m’accuses à tort, c’est normal que je pique un fard ! » Je veux bien que l’adaptation soit plus ou moins libre et concordante mais il ne faut oublier la cible du manga, la tranche d’âge des lecteurs et ici le langage me semble inapproprié. Je ne sais pas pour vous mais je ne pense pas qu’une lycéenne s’exprime de cette façon ou alors j’aimerais bien voir ça ! Tout ça pour dire que par moment (assez rares quand même hein) les tournures de phrases sont assez tordues, ça aurait mérité d’être plus simple vu le public visé mais bon je ne suis pas expert en traduction, adaptation ! Il se peut que je me trompe et que ce soit exactement adapté mais j’ai quand même un gros doute car le personnage n’est pas du genre à parler comme ça.
Ajio est un lycéen assez classique, introverti, peureux, respectueux et le plus important : il est amoureux de la belle Chiaki, une camarade de classe. Comme le hasard fait bien les choses, ils sont justement tous les deux de corvée de nettoyage en guise de punition pendant un bon bout de temps après une sombre histoire d’accident survenu au sein de l’école. Dès la première page le pauvre Ajio se prend un gros vent alors qu’il n’a absolument rien dis, bon c’est vrai que ça se lit sur son visage qu’il aime Chiaki mais comme il est réservé bah il bafouille et elle ne se gêne pas pour lui en mettre plein la face, le pauvre….. C’est à ce moment que débarque l’énigmatique professeur Yamada sorti de nulle part et qui propose aux deux « tourtereaux » d’annuler les heures de colle s’ils se prêtent à une expérience de son cru : ils doivent tomber amoureux l’un de l’autre mais malheureusement c’est impossible pour Chiaki car son coeur est déjà pris ! Le prof a plus d’un tour dans son sac et en moins de deux secondes il crée une copie parfaite de la belle en prenant soin d’effacer les souvenirs qu’elle a de son petit amie. Le principe de l’expérience est simple, Aijo a quelques mois pour conquérir le coeur du double « vierge de tout amour », à terme les doubles fusionneront et celle qui aura le plus de sentiments pour son copain l’emportera sur l’autre !
Je trouve que l’histoire sort des sentiers battus, que ce n’est pas si classique que ça. C’est le cas de le dire vu qu’un prof sorti de nulle part crée tranquillement un double d’une nana en moins de deux pour satisfaire sa curiosité concernant les sentiments humains, rien que ça et personne n’est étonné ! Bon il avoue être un extraterrestre ou plus exactement être un autre type de forme vivante, nous laisse dans l’expectatif car on en sait strictement rien au final. A côté de ça on a le droit à un personnage classique de chez classique : Ajio qui est tout simplement un lycéen banal introverti et de l’autre côté Chiaki une fille sûr d’elle et de son amour envers son copain. Chiaki paraît même méchante envers d’Ajio qui est pourtant gentil garçon, elle y va pas avec le dos de la cuillère, à la limite de l’humiliation : « même pas en rêve, je préfère couper court à tout espoir », c’est très dur.
J’aime bien le principe du clonage qui nous montre qui est vraiment Chiaki mais aussi et surtout quand c’est utilisé afin de nous faire rire grâce aux quelques gags utilisant leur apparence ressemblante pour berner différentes personnes. Ça permet aussi une meilleure compréhension des sentiments, des pensées de l’autre car elles sont à la fois identiques et différentes. D’ailleurs pour les différencier, l’auteur a eu la bonne idée d’en mettre une avec les cheveux longs et l’autre avec des cheveux courts, un petit détail qui permet facilement de s’y retrouver dans la narration, enfin pour ma part ! Après il y a quelques oppositions/contrastes assez marqués que j’ai trouvé pas mal du tout : D’un côté Ajio fait parti d’une famille nombreuse avec une petite et une grande soeur alors que Chiaki est fille unique, un détail qui me semble important car la vie familiale influe directement sur nous, rythme le quotidien. Chiaki s’ennuie un peu et désire faire partie d’une famille. Puis il y a Chiaki qui connaît l’amour tandis qu’Ajio non, une opposition simple à faire. Tout ça pour dire que nos deux protagonistes semblent assez éloignées l’un de l’autre à quasiment tous les niveaux et pourtant on se doute aisément de ce qu’il va se passer. Chiaki est troublée par ses sentiments, c’est vraiment bien dépeints ici, très plaisant à lire et pas aussi niais que je l’aurais cru !
L’histoire d’amour est amené doucement et on se doute de ce qu’il va se passer mais à côté de ça c’est carrément loufoque ! Entre une biquette qui fait des siennes, un professeur extraterrestre un peu dingue sur les bords, un jeu au nom spécial : le Kabaddi et j’en passe, je dois avouer que j’ai ris à plusieurs reprises lors de la lecture ! Et c’est encore meilleur dans le tome 2 qui en rajoute une couche, allant jusqu’à l’exagération assumée : génial.
Si je devais qualifier Uwagaki, je dirais que c’est vraiment très agréable à lire, parfois complètement déjanté et d’un coup nous submerge d’émotions, le mélange assez subtil n’est pas mauvais, loin de là ! Après le développement est assez classique comme on peut s’attendre d’un shojo : Elle qui au départ n’aime pas spécialement le garçon va doucement tombée amoureuse de lui mais ce qui est bienc c’est que ça ne traîne pas, ça arrive d’ailleurs assez tôt ! Après c’est un poil plus complexe à cause du double qui est une personne à part entière si on réfléchit un peu mais ça reste à peu prêt le principe ! L’histoire ne traîne pas et c’est ce que j’aime, Uwagaki est une série courte terminée en 4 tomes au Japon, une des raisons pour laquelle je le continue. Parfois les achats compulsifs valent le coups et c’est clairement le cas ici, je ne regrette pas du tout de l’avoir acheter et en plus c’est court : parfait ! Autant le tome 1 posait les bases de l’histoire et j’avais un peu peur de voir un tome 2 pas à la hauteur mais c’est le contraire qui est arrivé et tant mieux ! (mon avis sur le tome 2 dans mes lectures du moment : Janvier 2015)
Posté le 20 janvier 2015 à 14:30 par freedommaner
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